Donald Trump continue d’afficher sa fermeté à l’égard du leader nord coréen : "Les solutions militaires sont maintenant complètement en place, et prêtes à l’emploi". 

L’heure n’est pas à la désescalade. En effet, Donald Trump a de nouveau menacé vendredi d’employer la force contre la Corée du Nord, comme il l’a indiqué sur son compte twitter : 
"Les solutions militaires sont maintenant complètement en place, et prêtes à l’emploi, si la Corée du Nord se comporte imprudemment. J’espère que Kim Jong-Un trouvera une autre voie !"
Preuve que la tension ne redescend pas entre les deux pays, plus tôt vendredi, la Chine a tenté de faire retomber la fièvre. Pékin a enjoint les Etats-Unis et à la Corée du Nord à "faire preuve de prudence" et a exhorté Pyongyang à éviter les "démonstrations de force". Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a ainsi déclaré : 
"Nous appelons toutes les parties à faire preuve de prudence dans leurs mots et leurs actions, et à agir davantage pour apaiser les tensions".
Le président américain a annoncé qu’il s’entretiendrait vendredi soir avec son homologue chinois. "Nous travaillons très étroitement avec la Chine et avec d’autres pays", a déclaré Donald Trump après une réunion de travail avec son équipe diplomatique, en particulier son secrétaire d’Etat Rex Tillerson.
La Chine est le principal partenaire économique de la Corée du Nord et son rôle est crucial pour l’efficacité des sanctions économiques prises contre la Corée du Nord pour l’obliger à freiner ses programmes nucléaire et balistique. 

"Le feu et la colère"

Le président américain continue par ailleurs de multiplier les déclarations bellicistes. Jeudi, Donald Trump a ainsi défendu sa formule controversée promettant "le feu et la colère" à Pyongyang estimant qu’elle n’était "peut-être pas assez dure".
Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis avait de son côté semblé jeudi plus prudent que l’hôte de la Maison Blanche, insistant sur le fait que "l’effort américain est porté par la diplomatie" et mettant en garde contre le scénario "catastrophique" d’un conflit armé.

Plan d’attaque sur Guam

La Corée du Nord avait réagi au changement de ton à Washington en menaçant de lancer une attaque contre l’île américaine de Guam, avant-poste stratégique des forces américaines dans le Pacifique. L’armée doit présenter à Kim Jong-Un un plan d’offensive d’ici à mi-août.
Quatre missiles seront tirés simultanément, a expliqué l’armée. Les engins, passant au-dessus du Japon, "voleront 17 minutes et 45 secondes sur une distance de 3 356,7 km, et s’écraseront en mer à 30 ou 40 km de Guam". Ils s’abîmeraient ainsi à l’extérieur des eaux territoriales américaines.

La Russie "très inquiète"

Dans ce contexte, l’inquiétude internationale grandit. La Russie se déclare d’ailleurs "très inquiète". Vendredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a suggéré qu’il revenait à Washington de faire un premier pas en vue d’une désescalade. "Les risques sont très élevés, surtout en prenant compte la rhétorique employée. Il y a des menaces directesd’employer la force", a-t-il déclaré, ajoutant qu’il revenait au "plus fort et plus intelligent" de faire "un pas pour s’éloigner de la ligne dangereuse".

Possible intervention militaire au Venezuela

Enfin Donald Trump a aussi menacé le Venezuela d’une intervention militaire.
"Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, y compris une possible option militaire si nécessaire", a lancé vendredi le président américain, lors d’un échange avec des journalistes dans son golf de Bedminster, dans le New Jersey.
Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino, a qualifié d’"acte de folie" cette déclaration du président Trump. Le président Nicolas Maduro, mis au ban de la communauté internationale, avait promis la veille de répondre "les armes à la main" à